Paul Aroïd, Emma Ginaire, Anne Onyme, à nos chers calembours…

Paul Aroïd, Emma Ginaire, Anne Onyme, à nos chers calembours…

Calembour, ce jeu de mots typiquement français que nous chérissons…
Étonnant, qui fait rire et sourire voici ce qu’il faut savoir de ce trublion verbal.

Il est “la forme la plus noble de l’esprit”.

Isaac Asimov – auteur américain

Calembour comme Kaperli a fait ses débuts avec un K, à votre avis > Vrai ou Faux ?

> Vrai, c’est en 1777 qu’une définition officielle du calembour voit le jour dans le supplément à l’Encyclopédie :
“Kalembour ou Calembour” : « C’est l’abus que l’on fait d’un mot susceptible de plusieurs interprétations, tel le mot pièce, qui s’emploie de tant de manières, pièces de théâtre, pièces de plain-pied, pièces de vin, etc. Par exemple, en disant qu’on doit donner à la comédie une fort jolie pièce de deux sols, on fera de ce mot l’abus que nous appelons kalembour. »

Mais pourquoi un K ? Parce que la lettre C avait déjà été traitée ! 🙂

Du coup chez Kaperli on a inventé le Kakemphaton,
> vrai ou faux ?

Faux, Le kakemphaton (qui vient du grec est veut dire malsonnant) est une phrase que l’on peut entendre de plusieurs façons homophones mais qui, formant un sens différent, peut être synonyme de calembour. Le kakemphaton est parfois involontaire sous des plumes inexpertes, parfois volontaire dans le cas des grands auteurs qui n’ignorent rien des subtilités du langage.

Des exemples : « Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle / Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » : et le désir s’accroît quand les fesses reculent – Corneille, Polyeucte.
Et Volontaire ou non celui-ci ? « Dans les coups durs, reste fier, sois-en sûr si Tu as du courage, tu ne tomberas pas » : sois en sursis – Tragédie, chanson Bye bye (économisez vos oreilles c’est à 1:25 https://youtu.be/2QTCe1OtEgk) 😉

Alors, si comme nous vous faites des calembours, à votre avis comment peut-on vous nommer ?

-Est-ce que vous êtes un calembouriste ?

-Un calembourier ?

-Un faiseur de calembours ?

-Un calembourdier ?

Réponse : tous ce disent ou ce sont dit, mais aujourd’hui c’est calembouriste qui domine.

Alphonse Allais, Jacques Prévert, Frédéric Dard, Raymond Devos, Boby Lapointe, Pierre Desproges sont de grands calembouristes, mais certains considèrent que le premier calembouriste n’est autre que Jésus, qui a dit à l’un de ses apôtres : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

Et l’on peut suivre les conseils du projet Voltaire pour un calembour réussi :

Les cinq règles d’or du calembour https://www.projet-voltaire.fr/culture-generale/calembour-le-mot-desprit-a-la-francaise/

Un calembour réussi doit être :

1- oral : son effet est meilleur prononcé, l’écrit lui rend rarement justice ;
2- bref : les calembours les plus courts sont toujours les meilleurs !
3- à propos : un calembour doit arriver à point nommé ;
4- dit avec sérieux : on ne doit jamais rire à ses propres mots. Les meilleurs calembouristes sont des pince-sans-rire ;
5- gratuit : on ne doit pas attendre de réaction. Si les gens rient, tant mieux, si les gens ne rient pas, tant pis !
Quoi qu’il arrive, il faut garder la face et passer à autre chose.