L’histoire se déroule, il y a bien longtemps, dans un village reculé de l’extrême orient.
Dans ce village, un vieil homme, très pauvre, ne possédait qu’un magnifique cheval. Ce dernier suscitait la jalousie des autres villageois. « Ce cheval est une bénédiction, tu as vraiment de la chance, beaucoup plus que nous ! ».
« De la chance ? Nous verrons… », répondit l’homme.
Un jour, ce cheval disparut et les gens du village s’exclamèrent alors : « C’est terrible, quelle malchance! Votre seul cheval a été volé ! ».
« De la malchance ? Nous verrons… », répondit l’homme.
Quelques jours plus tard, le cheval qui n’avait finalement pas été volé mais s’était échappé revint avec une douzaine de chevaux sauvages. Les villageois lui dirent : « Tu avais raison vieil homme, nous nous trompions en parlant de malheur. En réalité c’était une chance ».
« De la chance ? Nous verrons… », répondit l’homme.
Le vieil homme avait un fils unique. En dressant les chevaux sauvages, il se cassa les deux jambes. Les villageois revinrent encore et ne purent s’empêcher de s’exprimer : « Tu avais raison, ce n’était pas une chance, mais un nouveau malheur ! Ton seul fils a les jambes cassées ! ».
« Un malheur ? Nous verrons… », répondit l’homme.
Quelques semaines plus tard le pays entra en guerre. Tous les jeunes furent envoyés se battre sauf un : le fils du vieil homme. Le village pleurait alors leurs enfants : « Tu avais raison. Ton fils a peut-être les jambes cassées, mais il est resté prés de toi… nos fils sont partis pour toujours ! »
Que répondit le vieil homme ? « Nous verrons… ».
Une situation est-elle une chance ? Ou une malchance ? Il est souvent difficile de le savoir. L’avenir étant incertain, nous pouvons trouver, même dans des situations qui semblent très négatives, des opportunités !
Source originelle inconnue. Il s’agit là d’une adaptation de l’histoire existante.